Sur qui veilleraient-ils
Ces anges de pierre tendre
Ces figures d’argile
Dorées à la main
Ces croix blanches dressées
Vers un ciel incertain
Depuis que les tombes
Sont désaffectées
Il ne reste plus rien
Que de maigres vestiges
D’un cimetière ancien
Et des murs lézardés
Que le lierre envahit
On y relève aussi
Quelques traces
De noms et d’épitaphes
Mais le temps les efface
Et renforce l’oubli
Il ne demeure ici
Qu’un vilain gazon
Des herbes mauvaises
Et de la désolation
© Jacques Herman – 2006