Les premiers vautours

Dans  Poésie Jacques Herman
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La chair est pesante

La mémoire incertaine

Et l'angoisse

Née du coeur

S'infiltre partout

Devient omniprésente

Sur la peau des humeurs

Portent le témoignage

Des imperfections

Et de la finitude

Le grand âge

Une fois encore

Plein de sollicitude

Est arrivé plus tôt

Que prévu

Il creuse les joues

Tisse les rides en forme d'étoiles

Comme des toiles

D'araignées

Il n'est plus d'avenir

Que dans le glas qui sonne

Tandis qu'on entend

Des mouches qui bourdonnent

Et que tournent dans le gris du ciel

Les premiers vautours

© Jacques Herman – 2007



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