LES MOTS
Quand les mots se taisent
Le silence est de glaise
Et longue est l’attente
Des rimes alléchantes
Ma plume endormie
Cherche en vain un coin de vie
L’effondrement de ma religion inspiratrice
N’est qu’un espace une respiration évocatrice
Dans un clair obscur où je me glisse
Les oxymores toujours s’immiscent
Mais le son cantique des allégories nostalgiques
Ne se fait plus l’écho de ma rhétorique
Mieux vaut n’être plus rien
Qu’une écriture qui ne me dit rien
Et si mon âme est souvent mise à nue
Elle seule comme force ténue
Fera taire la chère muse
De ma place en ce monde de ruse
Je me place en classe première
Où jadis vivait Diane guerrière
Les mots sont ma vocation
Les mots ne sont qu’histrions
Ils apparaissent et disparaissent au rythme suranné
Des comédiens de l’antiquité.