Les feuilles tombent ; c’est l’automne
Et mes jours s’en vont au tombeau,
Il n’est plus de mal qui m’étonne,
Déchiré comme un vieux drapeau.
Et mes jours s’en vont au tombeau,
Il n’est plus de mal qui m’étonne,
Déchiré comme un vieux drapeau.
Transfuge du Pinde, où, sans crime,
Je m’assis aux pieds d’Apollon,
Je roule d’abîme en abîme,
Devenu d’or pur un vain plomb.
Amour, Gloire, au vent tout s’envole,
Dépouilles d’un songe éclatant :
Mort, ici, chienne ! Au Capitole !
Terre, un tombeau ! La Gloire attend.
Mais toi, sur ma tempe honnie,
L’écrase avant, ciel irrité,
Ce métal menteur, la fierté,
Masque de mon peu de génie !
Textes et poesies
Maurice du Plessys