Les droles de mots,

Je me bats avec les mots,
Il y a des mots durs,
Des mots doux,
Quand j’écris, je mets de coté les mots durs,

J’aime bien les mots doux,
Ils dansent devant moi
Ils savent bien que c’est eux que je vais choisir,
Les mots, ce sont mes outils de travail pour écrire,

Ils s’installent là  ,sur ma feuille,
ils attendent que je les place,
Je fais du bricolage de mots,
Comme dirait MURIEL bricouillou, bricolo,

Parfois, ils souffrent
Parce qu’ils sont mal écrits, ils font des fautes,
Mais je ne les corrige jamais, ils sont trop gentils,
Parfois aussi, ils se placent au bout de la langue, mais n’osent pas sortir,

Je sens bien qu’ils sont timides, et le temps en ce moment ne s’y prête pas non plus,
Nous les humains, il parait qu’on  mange les mots, les pauvres,
chaque année des mots disparaissent,
Je me suis toujours demandée où ils étaient,

je sais qu’on les  remplace par d’autres mots,
Mais ceux là, ce sont des mots qui ne veulent rien dire, des mots muets
Parfois, il faut même les chercher,ils nous font perdre notre temps,

Il y a des mots doubles,
Ils sont plus gros que les autres,
ce sont eux, qu’on appelle des gros mots,
Parce qu’ils sont gros , on ne les aime pas,

çà donne une grosse écriture,
ils prennent de la place ils font aussi des gros livres, et ils ont des gros caractères,
ce sont des mots qui finissent toujours sur des grosses bouches,

Il y a tant de mots, que de temps  en temps
Ils sèment le trouble entre eux,
Nous avons créé des mots d’ordre,
Et bien sur , les mots se croisent,

Il y a des mots qui se rassemblent,
On les appelle des groupes de mots,
On aime pas bien, ils parlent trop sur les autres,
Ils en deviennent même familiers,

Ceux là, on les voit tous les jours,
Ils ont une vie de famille, ils ont été adoptés,
Il y a aussi les derniers mots,
On s’en sert uniquement pour clôturer un travail,

ils aiment bien me narguer, alors ils me disent tu n’auras pas le dernier mot,
c’est pas grave j’en prendrai un autre,
il y a toujours des grands mots qui restent à prendre,

Les mots nous touchent aussi,
Quand ils effleurent nos lèvres,
Parfois on reçoit des mots
Il faut les trier et les remettre en ordre,

Ce ne sont jamais les mêmes,
Il y des mots drôles
Qui nous font bien rire,
Il y a des mots de fin, ils meurent,

ceux là nous servent
comme maintenant, à terminer cette histoire.