Les corbeaux. Fantaisie.
Éructent, et refoulent si fort du
goulot
Qu’une de bouche d’égout d’un
trottoir
A tomber malade et devenir aussi
pâlot
Qu’un cachet qu’ils ont leurs âmes
noires.
Les corbeaux
De potins en ragots et autres
médisances
Se régalent en goinfre des ces
pitances
Avec cette bave aux becs de
jouissance
Qu’ont les croiraient sous
dépendance.
Les corbeaux
Aux règnes passés, ils rêvent des
délations
Traduites illico en camps de
concentration.
Que déjà ils songent aux suivantes
accusations
Qu’ils mettront sur le dos de
pierrots à caution.
Les corbeaux
Aujourd’hui ces foireux pètent en
échos
Dans les entreprises, bureaux et
locaux
Au libéralisme asocial alimenter
ces égaux
Par ces vents nauséabonds colportés
à gogo.
Des corbeaux
Que bientôt se manifesteront en
robes noires
De rendre l’injustice, comme un
fait notoire
De renvoyer le droit, dans un petit
coin tordu
Et d’exécuter la loi, d’un pauvre
déjà pendu.
Les corbeaux.
Alors s’il m’échoie dans un de vos
jours sombres
De choisir parmi ces drôles d’oiseaux
en nombre
De votre cercle de jeu détourné du
colin
Maillard
J’élirai l’effraie qui par gros
temps de brouillard
Me ravirai pour un monde beaucoup
moins criard.
Que le vôtre, de corbeaux.
Et vous en déplaise de les trouver
plus chouettes
A égayer la nuit, plus que vous
n’attrister le jour.
A vous dominer au ciel du clocher
en silhouette
Que vos cœurs noirs aux pieds
croassés.
Toujours
Je préfèrerai rien entendre, ou
mieux rester sourd.
Qu’à vous corbeaux.
Le 4 novembre 2006.