Atthis n’est point sur ses pas retournée.
Vraiment, je voudrais être morte.
En me quittant, elle pleurait,
Vraiment, je voudrais être morte.
En me quittant, elle pleurait,
Elle pleurait et me disait:
“Ah ! Saphô, terrible est ma peine.
C’est malgré moi que je m’en vais…”
Et je lui répondais moi-même:
“Pars en joie, souviens-toi de moi.
Ah ! tu sais bien comme je t’aime !
“Sinon, je veux te rappeler
Nos heures si belles, si chères,
(Les as-tu vraiment oubliées ?)
“Les guirlandes entrelacées,
Autour de ta gorge fragile,
Les fleurs adorables mêlées,
“Et le parfum mystérieux,
Les flacons de parfum royal,
Qui inondaient tes beaux cheveux,
“Et l’heure, où, sur un lit couchée,
Mollement et entre mes bras,
Tu calmais ta soif altérée…”
Poésie Sappho
Sappho