Romancier et essayiste français du 19e siècle, Léon Bloy est né à Périgueux le 11 juillet 1846 et est décédé à Bourg-la-Reine, le 3 novembre 1917. C’est surtout grâce à son roman intitulé Le Désespéré qu’il s’est fait connaître du public.
Famille et jeunesse
De son nom complet Léon Henri Marie Bloy est le deuxième enfant des sept garçons de Jean-Baptiste Bloy et d’Anne-Marie Carreau. Il grandit auprès de sa famille à Périgueux et y a fait sa scolarité. Elève médiocre au lycée de Périgueux, ses parents le retirent de l’établissement alors qu’il est en classe de quatrième et son père se chargea ensuite de sa formation. Ce dernier l’oriente vers l’architecture.
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En parallèle, il s’essaie à l’écriture en rédigeant son journal intime et une tragédie intitulée Lucrèce.
En 1864, son père le fait embaucher en tant que commis au bureau de l’architecte principal de la Compagnie ferroviaire d’Orléans à Paris. Là encore, il se montre un employé médiocre. Pour réaliser son rêve de devenir peintre, il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-arts tout en continuant à écrire. Il eut toutefois du mal à publier ses œuvres.
Carrière et début littéraire
Il rencontre Jules Barbey d’Aurevilly en 1868 qui vivait en face de chez lui, rue Rousselet. Ce dernier a eu une forte influence sur lui le poussant à revenir à la religion catholique et à faire une conversion intellectuelle importante. Il lui permit également de se familiariser avec la pensée philosophique d’Antoine Blanc de Saint-Bonnet.
Aurevilly ne fut pas le seul à l’avoir influencé puisque sa rencontre avec Ernest Hello fut également déterminante. Il semblerait même que c’est ce dernier qui l’ait incité à écrire.
En 1870-1871, il mena une brillante carrière militaire et grâce à sa bravoure, il put rentrer dès 1871 à Périgueux. Cette époque de sa vie lui inspire son ouvrage Sueur de sang.
En 1873, il retourne à Paris et intègre le quotidien L’Univers grâce à la recommandation de Barbey d’Aurevilly. Il en démissionne toutefois en juin 1874 pour devenir copiste à la direction de l’enregistrement tout en travaillant en tant que secrétaire bénévole d’Aurevilly.
En 1875, il essaie de publier son premier texte puis un deuxième, mais sans succès. Il obtient néanmoins un emploi stable à la Compagnie des chemins de fer du Nord.
Il ne réussit à faire publier son premier ouvrage qu’en 1884, mais là encore sans succès. A partir de 1886, il emménage à Vaugirard.
Léon Bloy n’était pas, à proprement parler, un auteur de renom, mais son style a toutefois marqué le public par son éclat, sa force et sa drôlerie. Malgré son insuccès, il n’a jamais cessé d’écrire et on lui attribue d’ailleurs quelques œuvres importantes comme Le Désespéré, La Femme pauvre et Exégèse des lieux communs.
Vie privée
Il rencontre Anne-Marie Roulé en 1877. Elle était une prostituée qu’il réussit à convertir en 1878. Très vite, leur aventure devient mystique avec des visions et des pressentiments apocalyptiques. Le couple vivait dans la plus grande misère puisque Léon Bloy a alors quitté son poste à la Compagnie des chemins de fer du Nord.
En 1882, Anne-Marie commence à présenter des signes de folie et fut internée à l’hôpital Sainte-Anne. Cela a beaucoup chagriné l’écrivain qui avait encore du mal à se faire publier. C’est durant cette période triste de son existence qu’il entama l’écriture de son roman autobiographique Le Désespéré.
En 1889, il rencontre Johanne Charlotte Molbech qu’il épouse en mai 1890. De leur union naissent Véronique, André, Pierre et Madeleine.
Il meurt, le 3 novembre 1917 suite à une crise d’urémie à Bourg-la-Reine.