Qu’importe auprès de toi
Qu’on raisonne ou qu’on délire
Tu es
L’unique sourire
Dans la grande cité
Tu es Le seul rempart
Contre l’adversité Tu es
Le bastingage
Qui retient de mourir
Tu es L’espoir familier
Sans lequel On en vient à perdre
Et le Nord Et le Sud
Et tous leurs à-côtés
Quand l’être tout entier
Sombre ou croit sombrer
Dans la viscosité
Des sables mouvants
Quand un filet de ventx
Flétrit Ce qui reste d’espoir
Tu flottes comme un ballon
Par dessus les toits
Et le ciel lourd et noir
Se fissure soudain
S’entrouvre et la lumière
Par miracle revient
Apporter au coeur
Des parfums d’algues marines
Jacques Herman
2009