Vois, le printemps pressé ne tient plus qu’à un fil :
Bâtissant son ourlet sur les cendres d’Avril,
Son aiguille sertit les épines des roses
Dans les sentiers battus qui se métamorphosent.
Bâtissant son ourlet sur les cendres d’Avril,
Son aiguille sertit les épines des roses
Dans les sentiers battus qui se métamorphosent.
Déjà, tous les bourgeons entrouvrent les paupières
Et le merle moqueur fredonne sa chanson,
Dans le lit du ruisseau, un cerf se désaltère,
Do, ré, mi, fa, sol, la, et brame à l’unisson.
Le soleil, par degrés, de la brume s’évade,
Sur la pointe des pieds, voici venir l’aurore,
Un tesson scintillant, lui portant l’estocade,
L’essaime, effrontément, en mille goûtes d’or.