Sous le soleil matinal
Le port s'agite
Comme un poisson devenu fou
Dans un bocal
Les ombres s'entrecroisent vite
Entre les cris des vendeurs
Et les hurlements
Des sirènes
On aligne en deux rangs
Des caques de harengs
Et des barriques de vin
Venus de contrées lointaines
Des trois-mâts que l'on distingue à peine
A jamais ancrés dans des rêves anciens
Apparaissent au loin
Comme des masses bleutées
Légèrement brumeuses
Mais on devine bien
Leur profil effilé
La chaleur dans le port monte petit à petit
A ma montre il est bientôt midi
Les pêcheurs à la ligne
Arrivés à l'aube
Se préparent à quitter les lieux
© Jacques Herman – 2006