Nous coucherons nombreux
Tous ensemble
Dans un grand lit boueux
Baignés d'odeurs humides
Et de relents terreux
La partouze des morts
Est à portée de main
Il arrivera pourtant
Qu'un convoi interrompe
Inopinément les festivités
Quand un nouveau venu
A ce jour inconnu
Viendra nous rejoindre
Sans doute un peu craintif
Ou mal assuré
Dans son beau linceul blanc
Tout neuf encore
Bien dans ses plis
Très élégant
Juste taché d'huile
Dont on vient de l'oindre
© Jacques Herman – 2007