Ah ! J’ai bu, cette nuit, ce délicieux breuvage,
Ce filtre délicat que l’on nomme l’amour
Et mes sens, éprouvés par des baisers sauvages,
Semblaient errer du rêve au sommeil tour à tour.
Ce filtre délicat que l’on nomme l’amour
Et mes sens, éprouvés par des baisers sauvages,
Semblaient errer du rêve au sommeil tour à tour.
Mon vaisseau a sombré mille fois alentour
Dans les yeux de celui qui causa mon servage.
A l’aube bigarrée, un peu avant le jour,
Il m’a tendu la main m’amenant au rivage.
Mon esprit, torturé par d’étranges visions
Qui enivraient mon corps, qui tourmentaient mon âme,
S’est laissé abuser et bercer d’illusions.
Mais, comment résister à de vibrants assauts,
Ne pas se consumer, quand le feu est si beau ?
Même le papillon s’y brûle, s’y enflamme.
Cypora Sebagh