C'est pour casser la solitude
Que côte à côte nous avançons
Dans l'allée déserte
Et nous nous étonnons
De nous trouver dans un village
Sans aucun charme
Sans aucune âme
Sans aucun âge
Les platanes eux-mêmes
Au bord de l'avenue
Ne semblent pas enracinés
Ici tout s'est déposé
Comme sur un meuble la poussière
Comme des feuilles mortes dans un jardin
Ou comme les cendres qu'une main
Eparpille dans le cimetière
Rien ne va plus en profondeur
Ici mes frères et mes soeurs
Que ne l'exige le décor
Du théâtre quotidien
© Jacques Herman – 2007