Le crépuscule gris par ma vitre regarde ;
Et, comme s’il avait le regret de finir
Submergé par la nuit noire qui va venir,
Le crépuscule gris à ma vitre s’attarde.
Mon rideau se teint d’ombre et chaque objet se farde
Et s’enveloppe lentement, sans se ternir,
De ce jour ténébreux qu’on ne peut définir
Mais que l’œil, même en plein soleil, évoque et garde,
Le crépuscule meurt. Tout est brun sous le ciel.
Ce que l’on voit dehors ne semble plus réel.
La ville disparaît couverte d’un grand voile…
On ne sait si le soir a vécu, si la nuit
Règne enfin un point bleu dans l’obscurité luit.
Le crépuscule est mort à la première étoile.
Et, comme s’il avait le regret de finir
Submergé par la nuit noire qui va venir,
Le crépuscule gris à ma vitre s’attarde.
Mon rideau se teint d’ombre et chaque objet se farde
Et s’enveloppe lentement, sans se ternir,
De ce jour ténébreux qu’on ne peut définir
Mais que l’œil, même en plein soleil, évoque et garde,
Le crépuscule meurt. Tout est brun sous le ciel.
Ce que l’on voit dehors ne semble plus réel.
La ville disparaît couverte d’un grand voile…
On ne sait si le soir a vécu, si la nuit
Règne enfin un point bleu dans l’obscurité luit.
Le crépuscule est mort à la première étoile.
Le Miroir des jours
Albert Lozeau