L’Océan est si vaste et la Terre est si dense,
Ivre d’embruns et d’air, la Mer, en son écrin,
Chante sous le soleil sa petite romance
Dont l’Ecume étourdit les oiseaux pèlerins.
Buvant, avec le Vent, tout le sel de la Mer,
Je me suis enivrée et je sens que je tangue,
Les Vagues m’ont roulée dans les flots outermer,
J’en ai gardé l’arôme et le goût sur la langue.
Même si mes désirs habitent sur la Terre,
Si les parfums que j’aime ne sont qu’ici-bas,
Mon doux cœur est bercé par le chant de la Mer
Et mon âme adoubée par l’écho de sa voix.
Car la Mer m’a donné tant de baisers fougueux,
J’ai gardé, sur ma peau, une saveur de sel ;
Elle m’a honorée d’un amour éternel
Et j’en ai conservé le reflet dans mes yeux.