N’y va pas ! Reste sur ton livre,
Dans ta chambre d’étudiant !
Courbé sous la lampe de cuivre,
Occupe ta pensée et ton coeur en veillant.
Dans ta chambre d’étudiant !
Courbé sous la lampe de cuivre,
Occupe ta pensée et ton coeur en veillant.
Je le sais trop, le plus stoïque
N’est bien sûr de lui qu’à l’écart ;
Et l’âpreté jeune et pudique
N’est pas lente à céder au charme d’un regard.
Il est une fleur douce et blanche
Qui croît à l’arbre du devoir ;
Cueille cette fleur sur sa branche.
Pour être fort demain respire-la ce soir.
Non ! Ta pensée ailleurs s’enivre :
Un ruban sur de noirs cheveux
Dans un bal attire tes yeux,
O jeune homme inquiet ! — et tu fermes ton livre !
Un poème d’Auguste Brizeux