l’automne
Feuillages déparés l ’automne se prélasse
Un rayon éclair bleu s’invite puis s’agace
Le soleil taciturne impose son retard
Sur les toits des maisons moribonds et blafards
Les arbres lumineux affichent leur couleurs
Les branches en virgule ont d’étranges frayeurs
Cette morosité imprime la journée
Les oiseaux nasillards se perdent en apnée
Cette saison prophète exhibe ses atours
Le pinceau ocre ,vert pastelle les vieux jours
Nulle contrefaçon la beauté ses mystères
envoûtent la planète , et ses sottes chimères
l’été, son agonie et ses pleurs déplacés
se calfeutre craintif les yeux rouges rincés
l’hiver attend hargneux sur la pente glissante
le temps se violace un joli pinson chante.
Raymonde verney