Par le chemin des côtes
Dans l’ombre à trois pans d’un sommeil agité
Je viens à toi la double la multiple
À toi semblable à l’ère des deltas.Ta tête est petite que la mienne
La mer voisine règne avec le printemps
Sur les étés de tes formes fragiles
Et voici qu’on y brûle des fagots d’hermines.
Dans l’ombre à trois pans d’un sommeil agité
Je viens à toi la double la multiple
À toi semblable à l’ère des deltas.Ta tête est petite que la mienne
La mer voisine règne avec le printemps
Sur les étés de tes formes fragiles
Et voici qu’on y brûle des fagots d’hermines.
Dans la transparence vagabonde
De ta face supérieure
Ces animaux flottants sont admirables
J’envie leur candeur leur inexpérience
Ton inexpérience sur la paille de l’eau
Trouve sans se baisser le chemin d’amour
Par le chemin des côtes
Et sans le talisman qui révèle
Tes rires à la foule des femmes
Et tes larmes à qui n’en veut pas.
La vie immédiate
Paul Éluard