Quand le jour se dissout dans la morne panade
Du feuillage endormi sous de pâles couleurs,
Le silence étoilé se faufile, maussade,
Et la Nuit s’en revient ruisselant de pudeur.
L’horizon endeuillé se couvre de chimères,
Le Soleil a sombré depuis déjà longtemps,
Le linceul de la Nuit enveloppe la Terre
Et le Ciel délaissé s’assoupit doucement.
La Lune, somnambule à l’œil indifférent,
Erre sur la rosée, tout comme une âme en peine,
Le saule, qui pleure son ombre amèrement,
Rêve tant de clarté sur des îles lointaines.
Bonne nuit, la Lune, ne fais pas trop de bruit !
Le sommeil est si court, comme un songe d’amant,
Fais des rêves galants sur ton nuage-lit
Où demain te verra dormir profondément