(Inspiré par la série de poèmes “La Mort” de C. Baudelaire)
Ce sont ces passants désertés des rues,
Voyageant chez eux pendant les repas,
Vers leurs ambitions, terres inconnues,
Ce sont eux passant la vie en trépas.
A leurs fenêtres des fleurs suspendues ;
Eux à l’attente d’un vide, un coma,
Un cancer, un meurtre et fins incongrues,
Maisons tombales en seuil du glas.
Ce sont des zombies, l’allure livide,
Le pas hasardeux et le regard vide,
La muette voix dépouillée de verbe.
C’est le fatal prix de leur monde avide,
C’est une non-vie, natal génocide,
C’est un gris néant décoloré d’herbe.