La fenêtre était restée fermée
Toute la matinée
Le lustre et les appliques
Etaient encore allumés
Personne jusqu’ici
N’était entré ni sorti
De la maison du garde-barrière
Depuis longtemps les trains
Ne passaient plus
Des herbes folles avaient envahi
Les voies
Je m’étais assis
Sur un banc pourri
Que j’avais connu neuf
Dans mon enfance
Guettant une présence
Désireux qu’une silhouette parût
Un chat miaulait
Mais je ne comprends pas
Le langage des chats
Je me mis alors à singer
Des cris d’animaux
La poule et le cheval
Le coq et le moineau
J’excellais dans l’imitation
Du terrible cri du cochon
© Jacques Herman – 2006