La glycine se penche et effleure mon souffle
Son soupir ébréché m’embrase à fleur de chair
Et mon cœur assoiffé se brise sur les vers
D’une rive affolée qui rouille et puis s’étouffe.
En pétales de feu tue-ries de ma défaite
L’ombre de mes envies grésille de maudire
Grisé de tous ces mots à dire et à flét-rire.
Je m’enrage de gris sur tes lèvres muettes.
Eclos sur un matin où bruine ma tristesse
Je te perds de vivre à seule et je t’implore
Je voudrais tant mourir sur l’aube cuivrée d’or
Ton regard infini achève ma faiblesse.
Sur le fil orangé de mes rêves de soufre
Les pétales déplissent un cœur en croix d’amour
Mais le mauve l’emporte et tu redeviens sourd
A tous ces maux en fleurs asphyxiant mon souffle.
Alors rivées au ciel mes prunelles se perdent
Dans ce fichu désert rouillé de crucifix
Où seule une vipère abreuve l’infini
D’une angoisse rougie où gémit le couvercle.
Où est donc cette aurore où tu disais encore
Je t’aime mon amour en caressant mon corps ?