La dérision m’est un vertige
Qui m’élève en un pays
Sans frontières et qui confine
A l’absolu
A l’infini
Elle se rit des ruines
Des savants discours
Elle échappe à l’intelligence
Aux lueurs blafardes du jour
Tandis qu’un chat s’agrippe
A la peau nue de ma conscience
Un parfum de femme
Inconnue me titille
M’interpelle
Tourbillonne autour de moi
Puis s’éloigne
Et finit
Par se dissoudre dans l’air
Comme le sel de la terre
Se perd au fond de l’eau
La dérision m’est une force
Qui me révèle l’agonie
Des choses d’en haut
Et des choses d’en bas
Et dans un rayon rosâtre
Du soleil couchant
C’est l’ombre d’Hermès
Trismégiste qui s’en va
© Jacques Herman – 2007