La chambre

Je t’invite ce soir dans notre chambre, chéri,
Goûte à son romantisme,
 avec sa tapisserie vieux rose,
Son lustre suspendu accompagné de bougies,

Ce lit à baldaquin , avec ses coussins violets,
Cette grande armoire se confondant avec le papier,
Cette table devant la fenêtre ,
Où tu as voulu mettre un vase  blanc,

Cet dans ce vase blanc de porcelaine, chéri,
Que tu t’empresses ,tous les matins , de déposer des fleurs fraîches,
Que tu cueilles  dans le jardin, entre ce vieil arbre et ce vieux banc,
des fleurs fraîches qui viennent embaumer la chambre,

Ce sont des  marguerites que l’on s’amuse ensemble à effeuiller,
Ces fleurs que nous nous accordions à aimer tous les deux,
Dans le coin de l’oreiller, ces quelques pétales que tu jettes çà et là
Pour que leur parfum me sorte du sommeil en douceur,

À mon réveil , j’ai toujours le bonheur de découvrir un nouveau bouquet,
Au pied du vase, un petit mot que tu laisses apparaître sur un papier de couleur,
Des petits mots ,qui donnent  libre cours à mon imagination,
 Me laissant m’ embarquer dans une rêverie enfantine,

Il y a ton odeur aussi, mélangée à la mienne,
Je sens la chaleur de ton  baiser se déposer doucement sur mes lèvres,
 pour ne pas déranger  mon sommeil,
La trace de ton odeur sur l’oreiller, mélangée au parfum des pétales,

  Émue par la délicatesse de ton geste , 
Je  contemple le goût passionné que tu as pour me surprendre
 pour en savourer encore plus la beauté,
Qu’il est beau ton bouquet , mon amour, que les couleurs sont harmonieuses,

Il était là, devant la fenêtre ouverte à la nature,
Je ne pouvais que l’admirer,
Je me perdis dans la contemplation
De ces fleurs aux couleurs chamarrées,

Ces fleurs fraîches que tu as disposées dans ce vase,
Ces messagères  de l’amour,
Me rappellant  à chaque instant tout l’amour que tu as pour moi,
Toi qui  leur avais demandé d’être les plus belles pour moi,

Alors elles se sont  faites grâcieuses , et harmonieuses,
Elles se sont dressées sur leurs fines tiges ,
Laissant apparaître une palette de couleur riche,
 brillante par la luminosité  du ciel,

Ce n’était rien qu’un petit bouquet,
Mais il est de toi mon amour,
Tu cueilles ces fleurs  à la première rosée du matin,
Comme tu  cueilles  le premier baiser  sur mes lèvres,

Je me  réveille  dans la douceur d’un matin d’été,
Je respire l’odeur de ces fleurs,
Mon regard se porte sur ce jardin fleuri,
Je me sens baigner dans un océan de bonheur,

 au bas de ma fenêtre , toi, sur tes lèvres un petit sourire,
Tu es comme ces personnages romantiques,
Qui nous laissent un peu rêveuse,
Ton regard est si beau , si doux, et si tendre,

 je n’attends pas pour courir vers toi,
Je  tombe dans tes bras
En parcourant ton visage de mille baisers,
Te laissant dans l’incapacité de t’exprimer,

Chaque fois que je rentre dans cette chambre,
Je sens un trouble mêlé d’amour et de désir,
Une atmosphère douceâtre se répend autour de moi,
 Mon regard se porte sur ce bouquet, l’humidité de la soirée avait laissé encore quelques fleurs fraîches,

 Mais demain  j’aurai un autre bouquet,
Il sera là dans ce petit vase blanc de porcelaine ,dès la première rosée du matin,
 encore dans mon sommeil, je me laisserai bercer par le parfum de ces pétales , de ces fleurs.