J’écris pour le plaisir, j’écris pour exister,
Pour chasser de ma vie l’angoisse qui ronge
Mon âme à petit feu, faisant fuir les anges ;
J’écris pour conjuguer, au présent, au passé,
Ces verbes d’une vie : espérer, croire, aimer.
J’écris pour être libre, j’écris pour être moi,
Je l’écris pour demain, aujourd’hui c’est déjà ;
J’écris dans l’ivresse et dans l’adversité,
Et les mots caressent, ils pansent tous mes maux,
J’aime leurs regards, le feu qui les anime,
J’y mets mes souvenirs, mes pensées intimes,
J’y fonde ma patrie, j’y plante mon drapeau.
Quand j’aurai tiré l’ultime révérence,
Que mes mots se tairont sur d’inutiles pages,
Vous aurai-je donné un peu d’espérance ?
N’était-ce que du vent ? N’était-ce qu’un mirage ?