Dans le sillon fourbu de mes égratignures,
En fougères couchées, pleurent les mots de miel.
Vaincus, désespérés, ils saignent leurs blessures ;
Des ongles accrocheurs ont soulevé leur ciel.
En fougères couchées, pleurent les mots de miel.
Vaincus, désespérés, ils saignent leurs blessures ;
Des ongles accrocheurs ont soulevé leur ciel.
Je m’en vais, je m’envole et m’enfuis vers ailleurs,
Coeur drapé crève-noir en vaine arithmétique,
Regard en sel crissant, vertigineux, railleur,
Mémoire crucifiée sur des mots chimériques.
A l’horizon nouveau, l’aube étonnée se dresse
Et peut-être avec elle, un discret rayon vert
Rescapé du naufrage érige en joliesse
Les printemps à foison pour fleurir mon désert.
Les petits mots de Romane