J’ai vu ton ombre
Et ton étoile
Et tes cheveux longs
Qui touchent terre
Et tes yeux marrons
J’ai vu tes flèches
Dans un carquois
Ton arc en titane
Accroché à ton bras
Et la biche aux abois
Qui sentait venir
Le danger du soir
J’ai vu du ciel
Tomber des poussières
Dorées qui te nimbaient
Tes lèvres nacrées
Tes seins recouverts
D’un léger duvet rose
Que des mains immenses
Surgies du désert
Chaque matin
Doucement déposent
Sur ton corps en silence
Ne me dis rien
J’ai tout compris
Le moindre mot
Qui dénature
L’ardeur
L’odeur
Ou la couleur
Du sable tue
Comme une lame
De couteau
Jacques Herman
2012