Jacques Chardonne est un écrivain français du 20ème siècle. Il est né le 2 janvier 1884 à Barbezieux et est décédé à La Frette-sur-Seine, le 29 mai 1968.
Enfance et famille
De son vrai nom Jacques Boutelleau, cet écrivain est le fils de Georges Boutelleau et de Mary Ann Haviland. Son père était, lui aussi, poète amateur souvent encouragé par François Coppée et Pierre Loti qu’il a déjà accueilli chez lui, à Barbezieux.
C’est dans la demeure familiale que Jacques passe son enfance. Il fut éduqué selon la religion protestante. En 1898, ses parents l’envoient en Allemagne puis en Angleterre, en 1899 pour qu’il puisse varier ses connaissances et apprendre le commerce. Il rentre ensuite à Barbezieux pour poursuivre sa scolarité et décroche son baccalauréat en 1902.
Il entame, par la suite, des études de Droit à l’Ecole des Sciences politiques de Paris et obtient sa licence en 1906. L’année suivante, il commence son service militaire, mais fut réformé pour raisons de santé. Il part alors à Grasse pour se reposer et c’est là qu’il écrit son premier ouvrage intitulé Catherine.
De là, il part pour la Suisse et y découvre le village de Chardonne, nom qu’il a emprunté pour se faire connaître dans le monde littéraire.
Sa carrière dans le monde littéraire
Jacques Boutelleau rentre en France en 1909 et travaille chez l’éditeur Pierre Victor Stock. En 1913, il poursuit l’entreprise en justice après avoir découvert les dettes de jeu que l’éditeur a accumulé et qui a entraîné l’instabilité financière de la maison d’édition.
Quand la Première Guerre Mondiale éclate, il est mobilisé puis réformé. Il retourne alors à Chardonne, bientôt rejoint par sa femme et son fils. C’est là que son second enfant voit le jour.
En 1919, il rentre en France et s’associe à Maurice Delamain pour codiriger la Librairie Stock, Delamain et Boutelleau. Il faut souligner qu’avant 1900, l’entreprise Stock a obtenu un fonds étranger important qui lui a permis de retomber sur ses pattes. Ce capital lui permit de publier des auteurs étrangers, une activité que Boutelleau et Delamain ont fait prospérer.
Durant la seconde guerre mondiale, il est toujours à la tête de la maison d’édition et publie des écrits collaborationnistes à cause desquels il craint d’être fusillé au lendemain de la guerre. Cela ne fut pas le cas, mais il fut toutefois emprisonné puis placé sous résidence surveillée. Il dut démissionner de la maison Stock. a
Jusqu’en mai 1946, ses livres furent interdits de fabrication et de vente jusqu’à ce qu’il obtienne un non-lieu. A partir de là, il s’éloigne de la politique, part en voyage et continue à écrire.
Dans ses vieux jours, il a dit à ses proches qu’il ne voulait pas d’honneurs post mortem et que donc, il ne voulait ni de rue ni de plaque.
Il meurt, dans sa Villa Jacques Chardonne située à la Frette-sur-Seine le 29 mai 1968.