Isidore Ducasse, histoire et biographie de Ducasse

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Isidore Lucien Ducasse, connu sous le nom de plume de « Comte de Lautréamont » est un poète français mort à tout juste 24 ans. Il est né le 4 avril 1846 dans la ville de Montevideo en Uruguay et est décédé le 24 novembre 1870 à Paris. Son nom ne sera connu à l’échelle nationale que quelques années après son décès, grâce à la publication de plusieurs œuvres posthumes, dont les Chants de Maldoror, source de ses premiers succès.

Origines et jeunesse

Ses parents sont François Ducasse et Jacquette Célestine Davezac. François fait partie des hommes cultivés de l’époque et se trouve au poste de commis-chancelier au sein du consulat général de France de la ville de Montevideo, ville où serait né Isidore en 1870 et où il passe une grande partie de son enfance.

Isidore passe les premières années de sa scolarité au lycée impérial de Tarbes où il fait partie des meilleurs élèves malgré son retard évident à être entré à l’école. Effectivement, il est âgé de 13 ans et demi lorsqu’il est en sixième. Il y obtient plusieurs prix d’excellence notamment en grammaire, en calcul et en dessin d’imitation. Il intègre ensuite le futur lycée Louis-Barthou de Pau sous la tutelle de Jean Dazet. Son meilleur ami de l’époque est le fils de ce dernier, Georges, celui à qui le futur poète dédicacera son œuvre Poésies en 1970. Isidore obtient son baccalauréat en lettres à la fin de l’année scolaire 1865.

Premières œuvres

La suite de ses études reste inconnue. L’on sait qu’il s’installe à Paris en 1867 pour poursuivre un cursus universitaire, peut-être en polytechnique. Cependant, c’est à cette époque qu’il commence à écrire et à publier ses œuvres. À son propre compte, il parvient à faire sortir les premières éditions du recueil de poésies Chants de Madoror auprès de la maison d’édition de Gustave Baillout en août 1868, toutefois le projet est repoussé pour novembre de la même année. La librairie du Petit-journal et chez Weill et Bloch se chargent de son édition. L’année suivante, le même ouvrage est réédité à Bordeaux par Evariste Carrance, mais sous le titre Les Parfums de l’âme.

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Les citations d’Isidore Ducasse, dit Comte de Lautréamont

Fin de vie mystérieuse

Les Chants de Maldoror comprennent six chants qui sont édités une troisième fois en Belgique au mois d’août 1869. Cette fois-ci, l’auteur signe de son pseudonyme, le « comte de Lautréamont ». Albert Lacroix s’assure de son édition, toutefois, l’œuvre n’est pas mise en vente.

En 1870, Isidore déménage de la rue Faubourg-Montmartre pour s’installer à la rue Vivienne. En travaillant avec la Librairie Gabrie, il parvient à publier une seconde œuvre sous le titre Poésies. Pour en annoncer la sortie, il fait paraître une publicité auprès de la Revue populaire de Paris.

Quelques mois plus tard, le 24 novembre 1870, il est retrouvé mort dans son nouvel appartement de la rue Faubourg-Montmartre. Son décès reste mystérieux tout comme le reste de sa vie dont les quelques détails obtenus proviennent essentiellement de ses propres œuvres.

Après sa mort, son corps aurait été enterré au cimetière de Montmartre, toutefois, aucune certitude sur le sujet n’a été donnée. Certaines sources parlent aussi du déplacement de son corps dans un autre cimetière de la ville de Montmartre.

Quelques mois après le décès du poète, d’autres informations supplémentaires sont retrouvées à son sujet, notamment deux photos qui pourraient le représenter.

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Le succès après sa mort

Le nom de l’auteur sera connu seulement à partir de 1885, malgré une première réédition en 1874 par les soins de Jean-Baptiste Rozez. L’homme rachète notamment la première version des Chants de Maldoror pour la mettre en vente après en avoir changé la couverture. Dix ans plus tard, ce sera Max Waller, l’un des dirigeants de la revue belge Jeune Belgique qui fera connaître l’ouvre au grand public en y publiant une partie. Son talent est découvert par des auteurs comme Joris-Karl Huysmans, Remy de Gourmont ou encore Alfred Jarry. Ce dernier classera le poète parmi les surréalistes de l’époque.

En son hommage, le romancier et essayiste Léon Bloy rédigera une critique élogieuse de son œuvre dans son ouvrage « Le cabanon de Prométhée » en 1890.

Dans le milieu du surréalisme, le nom de Lautréamont sera emprunté pour dénommer un projet de carte d’une version du jeu de Tarot de Marseille appelée Jeu de Marseille. Son nom de plume sera encore repris en éloges par d’autres grands écrivains tels qu’André Gide et Maurice Blanchot.

Plusieurs années après la mort du Comte de Lautréamont, de nombreux auteurs se sont penchés sur une recherche d’informations sur sa vie privée dans ses propres œuvres. Gaston Bachelard trouve, par exemple l’état du jeune homme à sa naissance comme étant frappé par la surdité. D’autres personnages tels que Genonceaux se basent sur les souvenirs de Lacroix, un des amis et éditeurs avec qui Lautréamont a travaillé. L’éditeur offre une description sur le poète et sur sa façon de s’inspirer de la musique pour composer ses vers.

Des œuvres expressives

Isidore utilise ses œuvres afin d’offrir des informations sur sa vie et sur ses aspirations littéraires. Il parle notamment de ses sources d’inspiration dans son œuvre Poésies I dans la personne de Byron. Il y évoque également son antipathie envers d’autres écrivains de l’époque tels que Balzac, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Eschyle, mais surtout Alexandre Dumas fils qu’il attaque ouvertement dans un passage de son recueil Les Chants de Maldoror.



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