Il paraît que les murs
Se fendillent
Que le jardin
Déjà si petit
Se rétrécit encore
Et que la nappe à thé
N'aura bientôt plus
Que la taille d’un mouchoir
Il paraît que le ciel
A grands coups de pinceaux
Blanchit
Sous le harnais
Il paraît que la terre
Ici tremble parfois
Que plus rien ne
Serait assuré
Que les vérités
Ont été pendues
Ou décapitées
Mais il paraît aussi
Qu’il resterait encore
Contre toute attente en ces lieux
De la poussière d’étoiles
Et des bribes d’utopie
Jacques Herman
2009