Il ne reste dans le fond
De l’automne mourant
Que des feuilles qui tremblent
De peur et de froid
Et le mugissement des champs
Bientôt nous ferons
Entre les boqueteaux
De sapins givrés
La rencontre programmée
De la lune qui descend
Vers la ligne d’horizon
Et que nous tenterons
De tenir entre nos doigts serrés
Comme les mâchoires d’un étau
Tu disais que les jours
Inexorablement
S’allongeront
Que le deuil de la jeunesse
Nous invite à l’espérance
Et je regarde tes cheveux blanchis
Tandis que l’étang clair frémit
Dans un long silence
Jacques Herman
2010