Il est un coin
De mon jardin
Potager
Expressément réservé
Aux petits poids de la tristesse
Et que j’arrose
De larmes irisées
Il est un coin
De mon verger
Où les pommiers
Dès la tombée du jour
Me font des signes de détresse
Ils craignent m’a-t-on dit
Le lourd silence que les nuits
Leur imposent
Il est un coin d’amour
En mon âme où reposent
Des images de toi
Si floues que du doigt
J’en renforce les contours
Jacques Herman
2009
mars 2009