Souffle le voile hagard qui découvre mes défuntes années
Grand maman argumente ton départ pourquoi m’as-tu délaissée ?
Dans cette bruine du mois d’octobre fine et obstinée
Mes pleurs orphelines et solitaires balaient le temps
Je suis petite je n’ai que toi et mon amour est déraison
Un ange dont le tracé lumineux encercla mes lendemains
Les contes s’impatientaient dans l’antichambre des noctambules
Dans un sommeil teinté j’oyais des rêves soyeux
Grand maman les photos fanées ma mémoire les a enterrées
Ma lâcheté se terre dans un labyrinthe de regrets
Vêtue de noir le gris calquait tes beaux cheveux
Sourire humble marqué par les intempéries du destin
J’ai atteint un âge certain où j’appareille sans retour
Ma vindicte s’est tue mes pas longent l’obscurité
Ma main frôlera tes doigts glacés attends moi !
Grand maman ma fée des songes d’hiver je viens !
Raymonde verney