Georges Courteline que l’on connaît aussi sous les noms de Georges Moinaux ou tout simplement Moineau est un dramaturge et romancier français. Il est le fils de Joseph Moineaux, un auteur de théâtre et écrivain réputé connu sous le nom de Jules Moinaux.
Son enfance
Georges Courteline est né le 25 juin 1858 à Tours. Toutefois, enfant authentique de la butte Montmartre, il a renié son lieu de naissance pour le remplacer par Montmartre. Dans sa petite enfance, ses parents l’abandonnèrent à ses grands-parents à Tours, mais lorsqu’il avait 5 ans, ils l’ont repris et l’ont emmené avec eux à Paris. À partir de là, Georges garde de bons souvenirs des étés qu’il passait avec sa famille dans une villa à Montmartre durant lesquels il a vu défiler à la maison de nombreuses célébrités du théâtre du Second Empire.
Ses études
Il fait sa scolarité au collège de Meaux puis le service militaire, en 1879, à Bar-le-Duc au 13e régiment de chasseurs à cheval. Cette période lui a inspiré quelques-uns de ses plus fameuses satires.
Un an plus tard, il est embauché en tant qu’expéditionnaire au ministère de l’Intérieur et commence, en parallèle, à écrire sous le pseudonyme de Courteline afin de bien se démarquer de son père et parce qu’il trouvait que cela sonnait bien.
Grâce à un arrangement avec son supérieur, Charles Dumay, il a pu se consacrer un peu plus à l’écriture tout en gardant son poste.
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Sa vie privée
À partir de 1890, il emménage avec sa muse, Suzanne Berty qui lui donna deux enfants, Lucile-Yvonne Moineau et André Moineau qui s’est aussi consacré au théâtre. Le 26 mars 1902, il épouse l’actrice qui était alors atteinte de tuberculose mortelle. Ce mariage a toutefois pu légitimer ses enfants. Lorsque Suzanne meurt le 6 mai 1902, Georges Courteline rencontre Marie-Jeanne Brécou. Elle était également actrice et a su réconforter l’écrivain. Ce dernier, avec ses deux enfants, quitte Montmartre pour s’installer à partir de 1907 jusqu’en 1923 sur l’avenue de Saint-Mandé. Cet emplacement lui permettait alors de rester à proximité de sa mère mourante. Le 2 décembre 1907, il épouse Marie-Jeanne.
Le conomètre
C’est un appareil qui permet de mesurer le degré de stupidité de chacun. Georges Courteline en a eu l’idée à l’époque où il fréquentait assidûment l’Auberge du Clou. Se rendre quotidiennement dans cet établissement était pour lui une vraie habitude de 1888 à 1893. Il y reste pendant des heures à jouer aux cartes avec ses amis et à faire de bonnes farces. C’est ainsi qu’il a créé le conomètre ou idiomètre. L’appareil se compose d’un tube de verre gradué de 10 à 50 relié avec le sous-sol avec un long tuyau. Grâce à un langage secret qu’il partageait avec quelques confrères, l’un d’entre eux soufflait dans le tube pour faire monter l’alcool. Le patron de l’Auberge qui ne savait pas ce qui se tramait l’a testé un jour et l’alcool est monté si fort qu’il a aspergé l’homme et les clients aux alentours. De nos jours, une réplique de cette invention amusante trône encore dans le restaurant.
Pendant de nombreuses années, cette auberge fut un peu sa tanière et même s’il y va pour s’amuser, il ne manque pas d’observer la bêtise humaine pour les coucher ensuite dans ses écrits en version comique. Faire rire les gens était d’ailleurs son plus grand talent et tout ce qui le croise ne peut s’empêcher d’avoir de la sympathie et de l’indulgence à son égard.
Fin de l’écriture
En 1912, Georges Courteline décide d’arrêter l’écriture pour se consacrer à la gestion des droits que lui rapportaient ses pièces de théâtre.
Toutefois, cinq ans plus tard, il publie La Philosophie de Courteline qui retrace encore la simplicité et la pureté de sa plume. Lorsqu’André Antoine lui demande d’écrire pour son Théâtre-Libre, l’auteur n’y résiste pas et sort Boubouroche et La Paix chez soi. Ces deux pièces furent répertoriées dans la Comédie-Française de 1903 à 1910. Rapidement, ses pièces furent reprises au cinéma.
Ses prix
En 1899, Georges Courteline est décoré de la Légion d’honneur puis devient officier de la Légion d’honneur en 1912 et enfin commandeur de la Légion d’honneur le 4 août 1921.
Il se vit attribuer, en juin 1926, le grand prix de l’Académie française et au mois de novembre de la même année, fut élu à l’Académie Goncourt.
Sa fin de vie
Une simple inflammation de l’orteil a enclenché de nombreuses complications jusqu’à son décès le 25 juin 1929. L’inflammation a nécessité une intervention chirurgicale compliquée par la suite par le diabète. La gangrène sèche est alors survenue et a engendré l’amputation de sa jambe droite puis de sa jambe gauche. Il tomba dans un coma fatal le 23 juin pour mourir deux jours plus tard.