Françoise Nyssen, aujourd’hui âgée de 66 ans est la nouvelle ministre de la culture. Elle n’a pas été choisie au hasard puisque la culture, elle l’a dans le sang. Elle est la fille d’Hubert Nyssen, le fondateur des éditions Actes Sud. La ministre a d’ailleurs succédé à son père et est aujourd’hui le PDG de cette maison d’édition.
Courte biographie de Françoise Nyssen
Elle est née le 9 juin 1951 à Bruxelles, mais a été naturalisée française. Son père l’a inscrit au lycée français pour qu’elle perde son accent belge afin qu’elle plonge plus facilement dans la culture française.
Enfant déjà, Françoise se passionnait pour les romans. Elle n’a toutefois pas suivi immédiatement les traces de son père, mais a préféré faire des études de sciences. Elle envisageait alors de faire médecine, car souhaitait soigner les autres. Elle a néanmoins renoncé à cet objectif pour s’orienter vers une carrière de chercheuse après avoir obtenu son doctorat en biologie moléculaire.
Malgré son métier, elle a toujours ressenti l’envie d’aider les autres et s’est ainsi lancé dans des actions sociales et éducatives d’abord au sein de comités de quartier à Bruxelles. Cela l’a poussé à faire des études d’urbanisme.
En 1978, après sa séparation avec son premier époux et père de ses deux enfants, elle déménage à Paris pour travailler au ministère de la Culture, à la direction de l’architecture. Elle n’y reste toutefois que peu de temps puisque décide d’aider son père dans la fondation de sa maison d’édition. C’est durant cette nouvelle aventure dans sa vie professionnelle qu’elle rencontre son second époux, Jean-Paul Capitani. Celui-ci faisait également partie du projet Actes Sud.
Peu de temps après, la maison prend vie et ouvre des bureaux à Paris. Son siège social reste toutefois à Arles. Petit à petit, elle ouvre un espace culturel, une librairie, un cinéma et une salle de concerts qui a accueilli de nombreux artistes.
Sa carrière d’éditrice
Avec son père, Françoise Nyssen a réussi à transformer leur petite maison d’édition en un important groupe de plus de 85 millions de chiffres d’affaires. Elle compte, à son actif, des grands prix littéraires comme le prix Goncourt attribué par trois fois à trois de ses auteurs à savoir Mathias Enard, Laurent Gaudé et Jérome Ferrari. On peut également citer le prix Nobel de littérature qu’elle a décroché avec Svetlana Alexievitch.
La notoriété et le savoir-faire de la maison repose sur son talent à dénicher de très bons auteurs aussi bien Français qu’étrangers. De nombreux best-sellers ont ainsi été édités par elle tels que le Charme discret de l’intestion de Giulia Anders ou encore le Millenium de Stieg Larsson.
En 2011, elle intègre le conseil d’administration d’EuropaCorp de Luc Besson.
En 2015, elle ouvre l’école du « Domaine du possible » qu’elle a créé pour les enfants et adolescents à l’intelligence atypique. Ce projet lui est venu suite à la mort de son fils Antoine alors âgé de 18 ans. Ce dernier a mis volontairement fin à sa vie puisqu’il avait des difficultés à s’intégrer à l’école de la République. Il était effectivement dyslexique, précoce et créatif.
« Domaine du possible » s’inspire aujourd’hui des idées issues des livres de la collection de même nom. Pierre Rabhi en est une figure importante puisqu’il est à la fois penseur de l’agro-écologie et de la sobriété.