Ayant marqué la littérature française et internationale du 18ème siècle, François-Marie Arouet plus connu sous le pseudonyme de Voltaire est un philosophe et écrivain Français. Il est né le 21 novembre 1694 à Paris et y est décédé le 30 mai 1778.
Ses origines
Fils de François Arouet et Marguerite d’Aumard, François-Marie Voltaire est issue d’une famille de tanneurs. Ces derniers ont peu à peu gravi les échelons de la société jusqu’à intégrer la bourgeoisie au 17ème siècle. Le grand-père de Voltaire a été le premier Arouet à quitter leur petit village du Poitou pour vivre à Paris. Il y ouvre un commerce spécialisé dans les draps et la soie et épouse la fille d’un riche marchand drapier. Ce mariage accroît encore la fortune de l’homme qui put offrir en 1675 à son fils François, père de Voltaire, une charge de notaire au Châtelet. Cette nouvelle ascension permit à la famille Arouet d’accéder à la petite noblesse de robe.
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Grâce à son mariage avec Marguerite d’Aumard, François Arouet augmenta encore la fortune familiale. Le couple eut cinq enfants dont trois sont arrivés à l’âge adulte. Voltaire eut alors un frère aîné du nom d’Armand qui était avocat au Parlement et une sœur Marie avec qui il était le plus lié.
Parmi les trois enfants, François Arouet a veillé à ce que son cadet, François-Marie ait une formation intellectuelle. Malgré cela, Voltaire a toujours renié son père qu’il trouvait trop commun pour l’avoir engendré. Il prétendit alors qu’un des clients de son père, un certain Roquebrune était son père biologique. Il trouvait effectivement que cet homme avait de l’esprit en plus d’être officier, mousquetaire et auteur. Quoi qu’il en soit, personne n’a jamais pu le confirmer.
En ce qui concerne sa date de naissance, Voltaire affirme également qu’il serait né le 20 février 1694 à Châtenay-Malabry, mais n’a été baptisé que le 22 novembre face aux chances de survie moindre du nouveau-né. Là encore, personne ne sait s’il dit vrai ou non.
Son éducation
Ayant perdu sa mère à 7 ans, François Arouet a fait de son mieux pour élever ses enfants. Il a prêté une attention particulière à l’éducation de Voltaire qu’il plaça à 10 ans, comme interne dans le plus cher collège de la capitale, le collège Louis-le-Grand. Il s’agissait de l’établissement le mieux fréquenté de l’époque. Ainsi confié aux jésuites, le jeune garçon put y apprendre la rhétorique, le latin et tout ce qui forge les hommes du monde tels que les plaidoyers, le théâtre, les joutes oratoires ou encore les concours de versification.
Très vite, le jeune garçon se démarque par sa facilité à versifier et c’est au sein du collège qu’il écrit sa toute première œuvre : l’Ode à sainte Geneviève. Séduit par cet ouvrage, les Pères ont décidé de l’imprimer et l’ont publié en dehors du collège.
Par ailleurs, sa vie au sein de cet établissement lui permit de tisser des relations d’amitié fortes avec les fils de hautes personnalités. Parmi eux, on cite le futur duc de Richelieu ou encore les frères René-Louis et Marc-Pierre d’Argenson, futurs ministres de Louis XV.
Ses débuts dans la littérature
Quand François-Marie sort du collège à 17 ans, il déclare à son père qu’il veut devenir homme de lettres et non avocat comme il le souhaitait. Son père s’y opposa toutefois farouchement et le jeune homme dut s’inscrire à l’école de droit. Cela lui permit de fréquenter la société du Temple au sein duquel son parrain, l’abbé de Châteauneuf, l’intégra dès 1708. Ce cercle lui donna toutefois la grosse tête puisqu’il prit pour habitude de se considérer comme un grand seigneur libertin et ne voulait rien avoir avec les Arouet. Il y découvrit également la poésie et y apprit à faire des vers.
Pour le faire redescendre sur terre, son père l’éloigna de ce milieu et l’envoya à Caen puis à La Haye auprès du frère de son parrain, le marquis de Châteauneuf. Ce dernier venait à l’époque d’être nommé ambassadeur à La Haye et François-Marie lui servit alors de secrétaire privé. Il n’y demeura toutefois pas longtemps puisqu’en 1713, il perdit son emploi et fut chassé des Pays-Bas à cause de ses relations tapageuses avec une jeune demoiselle. Insulté par les frasques de son fils, son père voulut l’envoyer en Amérique, mais le plaça dans l’étude d’un magistrat parisien. C’est là que M. de Caumartin, un client de son père le découvrit et en demanda la garde à son père. L’homme voulait tester les talents poétiques du jeune garçon rebelle. François Arouet finit par accepter et le futur Voltaire passait ainsi ses vacances au château de Saint-Ange. Il y prit plaisir à lire, à écrire et à écouter les histoires de son hôte. Cette période lui inspirera plus tard La Henriade et Le siècle de Louis XIV.
En 1715, malgré qu’il soit devenu un homme brillant et à la compagnie plaisante, François-Marie Arouet n’a pas perdu son âme rebelle aux vers injurieux envers ses ennemis. Il aimait particulièrement s’attaquer au Régent qui, las de ses injures, l’exila à Tulle en mai 1716. Pour que ce dernier revienne sur sa décision, son père joue de ses relations et sollicita la grâce du Régent qui finit par la lui accorder. Malgré cela, le jeune Arouet reprend sa vie turbulente et profite de l’hospitalité des nantis pour vivre confortablement dans leurs châteaux. Avec l’ambiance festive qui y régnait, il finit par récidiver puisqu’avoue à un certain Beauregard, en réalité un indicateur de la police ayant pour mission de le faire parler, qu’il a écrit de nouveaux vers satiriques sur le Régent et sa fille. En mai 1717, il est envoyé à la Bastille et y restera pendant 11 mois.
Le succès
Durant son emprisonnement, le jeune Arouet prend conscience qu’il gaspille son temps et son talent. Il a alors décidé d’adopter une toute nouvelle vie et devenir un écrivain célèbre qui figurerait parmi les plus nobles. Une fois libéré, il décide de rompre avec son passé et sa famille dont le nom lui rappelle vulgarité et équivoque. C’est à partir de là qu’il prit le nom euphonique de Voltaire.
Le 18 novembre 1718, la première œuvre écrite sous Voltaire, Œdipe, est publiée et obtint un succès immédiat. Rapidement, il devint un poète mondain très apprécié dans les salons et les châteaux.
Un nouvel ouvrage raté suivit Œdipe puis un autre à succès en 1723. Celui-ci fut intitulé La Henriade et se vendit à plus de 4 000 exemplaires en l’espace de quelques semaines.
Un nouvel exil
Alors que sa carrière était bien lancée et que tout le monde paraissait avoir oublié le jeune Arouet rebelle qu’il était, le chevalier de Guy-Auguste de Rohan-Chabot lui afflige une correction en janvier 1726. Après l’avoir apostrophé durant la Comédie-Française, il envoya quelques laquais le frapper à coups de gourdin quelques jours plus tard. Humilié et blessé, Voltaire voulut se venger par les armes, mais aucun de ses amis ne le soutint dans cette voie. La famille du chevalier qui figurait parmi les plus illustres du Royaume réussit même à l’envoyer à la Bastille le 17 avril. Il en fut libéré deux semaines plus tard, mais à condition qu’il s’exile.
Une nouvelle vie en Angleterre
Durant les deux années qui suivirent cet incident qui le marquera à vie, Voltaire part vivre en Angleterre. Là il découvrit l’esprit de liberté des Anglais et prit goût à cette nouvelle terre d’accueil surnommé la « nation de philosophes ». Il y admira également la réussite matérielle des Anglais et ne pouvait s’empêcher de faire une comparaison d’avec la France. Il apprit l’anglais en très peu de temps et s’installa à Londres en novembre 1726.
Une nouvelle vie s’offrit alors à lui et lui donna l’occasion d’apprendre des choses dont il ignorait jusque-là. Parmi ces nouveautés, il y a Newton qui le passionnait particulièrement. L’homme de lettres qu’il était se mua alors petit à petit en philosophe. Cela lui ouvrit de nouveaux horizons d’écriture et il entama alors quelques œuvres en langue anglaise.
Quand en 1728, il fut autorisé à rentrer en France sans pouvoir rentrer à Paris, Voltaire en profite pour faire fortune ce qui lui fut acquis rapidement. Il devint même prêteur d’argent à des personnages hauts placés et même à des princes européens tant il est devenu riche.
Pour faire son retour à Paris, il utilise le théâtre tout en écrivant d’autres œuvres. Zaïre publié en 1732 fut son nouveau grand succès après son retour d’Angleterre.
Sa vie privée
Voltaire a été toute sa vie un homme à femmes et c’est en grande partie grâce à ses conquêtes qu’il se faufile rapidement dans la haute société de la Régence. D’ailleurs, il avait l’habitude de séduire celles qui pourraient servir ses affaires. Parmi les relations les plus sérieuses qu’on lui connaît, on peut citer celles qu’il a entretenues avec :
- Emilie du Châtelet qui était une vraie savante. Cette dernière était mariée au marquis du Châtelet, mais à cause de ses fréquentes absences, sa femme s’épris rapidement du prestigieux poète qu’était Voltaire à l’époque. La jeune femme l’aima d’un amour inconditionnel jusqu’à sa mort
- Marie-Louise Denis qui n’était autre que la fille de sa sœur. Voltaire devient son amant en 1745 alors qu’il était âgé de 50 ans. La relation incestueuse et adultère passa sous silence pendant longtemps surtout qu’à cette époque, le poète était encore l’amant en titre de Mme du Châtelet. Lorsque celle-ci meurt, Voltaire et sa nièce finirent par vivre ensemble et Marie-Louise Denis tenait alors brillamment le rôle de maîtresse de maison