François de Malherbe est poète. Il voit le jour à une date non précise de l’année 1555 dans la ville de Caen et décède le 16 octobre 1628 à Paris. Sa carrière en tant que poète prend officiellement son envol en 1605 pour s’achever à sa mort. Avec un style d’écriture classique, il est inspiré plusieurs grands auteurs tels que François Maynard et Honorat de Bueil de Racan.
Sa jeunesse
Son père se prénomme comme lui, François et est le seigneur de Digny. Sa mère s’appelle Louise Le Vallois. La famille fait partie de la noblesse avec un père de famille qui est conseiller au présidial de Caen. François entreprend des études en droit, mais quitte la faculté avant d’avoir obtenu son diplôme.
Lorsqu’il a 19 ans, il rencontre Henri d’Angoulême aussi appelé Henri de Valois, le fils naturel d’Henri II. Il est abbé de La Chaise-Dieu au sein du diocèse de Clermont. Convaincu par l’importance de la religion, François rejoint la Sainte Ligue ou Ligue Catholique, un parti basé sur le catholicisme et dont les œuvres sont réalisées afin de défendre et renforcer la religion catholique. En 1581, il épouse la fille d’une personnalité du Parlement de Provence, Madeleine de Coriolis. Les deux époux s’installent à Aix.
Ses premiers poèmes
François de Malherbe se trouve sous la protection du duc d’Angoulême jusqu’à la mort de celui-ci en 1585. Il recherche un nouveau protecteur et s’intéresse à Henri III. Il lui dédie l’un de ses premiers poèmes intitulé Les Larmes de Saint Pierre en 1592, l’œuvre ayant été réalisée en 1587. Plus tard, ce même poème sera le sujet de ses propres critiques.
Deux ans plus tard, il écrit Ode de bienvenue à Marie de Médicis, la reine de France et de Navarre entre 1600 et 1610. Grâce à cette œuvre, la Cour le remarque pour la première fois, mais ne lui offre pas encore de place privilégiée. Ce ne sera qu’en 1605 qu’il obtiendra les honneurs du Roi Henri IV lorsqu’il écrit pour lui, Prière pour le roi allant dans le Limousin. Alors âgé de 50 ans, il devient le poète officiel du royaume jusqu’à sa mort en 1628.
Découvrez les poèmes de François de Malherbe
Sa tâche au sein de la Cour est d’écrire et relater en poèmes les grands événements au sein du royaume. Il réalise aussi des chants et des vers en faveur des personnalités de la Cour. Afin de perpétuer la poésie française, il met en place un groupe de disciples à qui il confie la tâche de restructurer la langue utilisée dans la poésie française.
Sa fin de vie
Les deux ans qui ont précédé sa mort en 1628 furent consacrés à la recherche de justice pour la mort de son fils, Marc-Antoine de Malherbe. Ce dernier décède en 1627 lors d’un duel contre Paul de Fortia de Piles au sein du château de Cadenet. Le poète demande à Louis XIII de condamner Paul de Fortia pour avoir tué son fils, mais le roi lui refuse sa demande. Malherbe trouvera la mort l’année suivante à Paris.
Sans héritier à qui confier ses écrits, il décide d’intégrer son neveu dans son testament. Il s’agit de Vincent de Boyer d’Eguilles. Pour que les poèmes de Malherbe lui soient confiés, le poète lui demande, parmi ses dernières volontés de porter son nom ainsi qu’aux deux générations qui lui succèderont. Vincent épouse Madeleine de Forbin-Maynier d’Oppède en 1644 et grâce à leur descendance, permet aux œuvres de Malherbe de subsister au sein de la famille Boyer jusqu’à la période de la Révolution.
En hommage à sa contribution à la langue française et à son talent de poète, une statue qui le représente est érigée sur une façade du Musée du Louvre.