Tu es belle lui dit-il
Comme la fleur d’oranger
Dans le creux de la main
Géante de l’été
Comme au mourir des vagues
L’écume qui s’étend
Sur la plage à nos pieds
Comme dans les dunes
La douce lascivité
Des courbes ocrées
Du sable que sculptent
Les vents à leur gré
Tu es belle lui dit-il
Comme un fragment de ciel
Par l’amour étoilé
L’heure inéluctable
Est venue où la nuit
Vient déployer son voile
Obscur
Mystérieux
Elle ferme les yeux
Incline un peu la tête
Et doucement sourit
Jacques Herman
2013