Jadis,
Je sillonnais les vastes prairies
Je planais au dessus des forets verdoyants
Je remontais les versants des montagnes
Je descendais les entrailles des ravins
Je frôlais l'eau écumeuse des basses rivières
J'embrassais les Fleurs, les roses et les jasmins
Je m'y humectais l'âme de ces nectars magiques
Je m'y rassasiais d'eau bénie de jouvence
J'étais l'oiseau inconscient d'une nature ensorceleuse.
Hélas, un jour
Le soleil ne se leva point
Les arbres perdurent leurs feuilles vertes
Et les prairies ne sont plus qu'un désert sans vie
La rivière s'assécha
Plus de fleurs, de roses, ni de jasmin
Que désolation a perte de vue
A perte de raison.