Etre serein ainsi qu’ un roc inaccessible,
Sans souci de chercher l’ oubli de ses pensées ;
L’ âme close aux sanglots des lyres cadencées,
Aux rêves hasardeux ne pas servir de cible.
Sans souci de chercher l’ oubli de ses pensées ;
L’ âme close aux sanglots des lyres cadencées,
Aux rêves hasardeux ne pas servir de cible.
Aux ors incandescents des trésors des Palmyres,
Aux perles des Ophirs-aveugles ses prunelles ;
La vertèbre rétive aux visions charnelles
Eparses dans l’ odeur énervante des myrrhes.
Le temps pétrifié sur les feuillets du livre ;
Le ciel du coeur uni comme un métal ; sans rides,
O sensibilité, tes surfaces virides ;
L’ aube pareille au crépuscule : ô ne pas vivre !
Les Syrtes
Jean Moréas