Il arrive parfois
Que sortent d’un train
De belles inconnues
Dévêtues Visiblement pressées
De quitter la gare
Et de gagner au plus vite
Le trottoir des rues
Entièrement nues
Mais souvent coiffées
D’un chapeau fleuri
Invraisemblable
Et ridicule
Elles tortillent du popotin
Comme ces filles faciles
Qui font le tapin
L'une d'entre elles
Promène un bâtard
Au bout d’une laisse
Une autre porte avec précaution
Un bocal rempli d'eau
Et de petits poissons
La plus belle à mon goût
Arpente les rues Les mains vides
Et la corde au cou
Jacques Herman
Avril 2009