Me voici enrichi
Des parfums du doute
Paradoxes vivants
Toujours prompts à mêler
Inextricablement
Les herbes folles et les fleurs
Les jours et les heures
Les autoroutes
Et les sentiers boueux
Des parfums capiteux
Qui enserrent le cou
De leurs griffes acérées
Et d'autres si légers
Qu'à peine posés
Ils s'envolent
partout
Je doute de tout
Des dieux qui planent
Au-dessus de nous
De ta sincérité
De ton amour
De ta générosité
Des fausses joies
Des vrais dépits
Du corps qui se déguise
En cadavre quand on croit
Que tout est fini
Je doute de toi
De moi De nous
Je doute de l'innocence
De l'enfant nouveau-né
La seule certitude
L'unique vérité
C'est la boule rouge
Qui te sert de faux-nez
Et le mirliton dans lequel
Tu t'obstines à souffler
Jacques Herman
2010