Ecrivain et journaliste réputé du 19e siècle, Emile Zola est né à Paris le 2 avril 1840 et y décède le 29 septembre 1902. Principal précurseur du naturalisme, il est aussi l’un des plus grands romanciers de la littérature française. Il était connu à travers le monde et a d’ailleurs eu droit à un hommage international.
Famille et jeunesse
Emile Edouard Charles Antoine Zola est le fils unique de François Zola qui était italien et d’Emilie Aubert, qui était française.
Quelques liens
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- Il était d’origine italienne par son père et d’origine française par sa mère
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- Il était contemporain des frères Goncourt, de Gustave Flaubert, d’Alphonse Daudet, de Joris-Karl Huysmans, de Guy de Maupassant, …
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La famille vivait à Périgueux où le père a fondé la Société du canal Zola. Il meurt toutefois prématurément des suites d’une pneumonie laissant à sa veuve et à son fils une société poursuivie en justice par ses créanciers. L’entreprise a d’ailleurs été vendue aux enchères laissant la mère et le fils totalement désemparés. Avec l’aide de sa grand-mère maternelle, le petit Emile passa une enfance sans trop de drames. Il resta très lié à sa mère et d’ailleurs, cette dernière a beaucoup influencé son travail et sa vie quotidienne.
Les débuts littéraires
Emile Zola a toujours eu une passion pour la littérature et dès son jeune âge, il en a fait sa vocation. Il a écrit un premier roman intitulé Croisades alors qu’il n’était qu’en classe de sixième.
En 1858, il quitte le Périgueux pour aller rejoindre sa mère à Paris. En gagnant la capitale, il espérait trouver le succès ce qu’il fit quelques années plus tard après avoir vécu des années dans des conditions difficiles. A ses débuts, il a beaucoup été influencé par Shakespeare, Molière et Montaigne. Il ne découvrit Honoré de Balzac et Jules Michelet que tardivement. Ces derniers ont également eu une forte influence sur lui.
A part la littérature, il était aussi passionné par d’autres formes d’art comme la peinture. Il s’est d’ailleurs lié d’amitié avec de nombreux peintres tels qu’Auguste Renoir, Camille Pissarro, Alfred Sisley et son ami d’enfance, Paul Cézanne. Il se brouilla toutefois avec ce dernier après la publication de son roman intitulé L’œuvre et ne le revit plus jamais.
Sur le plan professionnel, il a fait une brillante carrière à la librairie de Louis Hachette qui l’embauche le 1er mars 1862 et ce, même s’il n’a pas obtenu son baccalauréat. C’est là qu’il découvre et apprend le monde de l’édition et des techniques littéraires. Il y réussit même à y faire publier quelques articles ainsi que son livre intitulé Les Contes à Ninon.
En parallèle avec son métier, il collabora régulièrement avec différents journaux pour écrire dans leur rubrique de critique littéraire. Il continuait en parallèle de publier des contes et des romans. Il a aussi écrit pour la presse politique.
A partir de 1872, le succès commence enfin à venir et sa situation financière s’est améliorée après l’énorme succès de son roman L’Assomoir publié en 1877.
A part une vie de travail acharné, Emile Zola n’a jamais négligé ses amis et d’ailleurs, il était connu comme un homme très sociable. Dans son cercle d’amis, on peut citer les frères Goncourt, Gustave Flaubert, Ivan Tourgueniev, Alphonse Daudet, Joris-Karl Huysmans, Henry Céard, Guy de Maupassant, …
L’affaire Dreyfus
A la fin de l’année 1897, Emile Zola émet son opinion sur l’affaire Dreyfus dans une lettre ouverte qu’il intitulé « J’accuse … ! ». Celle-ci fut l’effet d’une bombe, non seulement en France, mais à travers le monde. En l’écrivant, l’auteur savait s’exposer à des poursuites judiciaires qui ne tardèrent pas à venir et à l’issu d’un long procès. Il fut condamné à un an d’emprisonnement et à une amende qu’Octave Mirbeau a payée. En attendant la suite du procès, Labori conseille à Zola de quitter la France ce qu’il fit le 18 juillet 1898. Comme Victor Hugo et Voltaire, son exil a soulevé un grand mouvement d’opinion. Il vécut, dans le plus grand secret à Londres, coupé de sa famille et de ses amis. Il ne put rentrer en France qu’en juin 1899, au bout de onze mois d’exil après une décision positive du tribunal, allant en sa faveur.
Vie privée
Emile Zola rencontre Eléonore Alexandrine Meley à la fin de l’année 1864. Dès 1865, il emménage avec elle dans le quartier de Batignolles malgré les réticences de sa mère. A cause de cette dernière, le couple ne put se marier que cinq années plus tard, à la date du 31 mai 1870.
Entre 1880 à 1881, Emile Zola traverse une époque très difficile durant laquelle il plonge dans la dépression après la perte de sa mère ainsi que ses amis écrivains, Gustave Flaubert et Edmond Duranty. Il réussit toutefois à s’en sortir surtout que grâce à la publication des Rougon-Macquart, il put enfin se détacher du monde du journalisme au sein duquel il a travaillé avec acharnement pendant près de 15 ans.
Le 29 septembre 1902, alors que le couple était de retour dans leur maison à Médan, ils sont victimes d’une intoxication due à la combustion lente résiduelle d’un feu couvert. Lorsque le médecin arrive sur place, Emile Zola est mort tandis que son épouse a réussi à survivre.
La nouvelle de sa mort a chamboulé le monde de la littérature à l’échelle mondiale. Ses cendres ont été transférées au Panthéon le 4 juin 1908.
Pour lui rendre hommage, la maison de Médan a été transformée en musée.