Edgar Morin, de son véritable nom Edgar Nahoum est sociologue. Il est également philosophe. Il est né le 8 juillet 1921 dans la ville de Paris. Ses travaux philosophiques lui permettent de faire connaître la notion de « constructiviste », en définissant la réalité comme une association des résultats de l’action de la réalité en elle-même et de celle de l’esprit humain. Jusqu’à présent, ce courant de pensée est étudié et analysé par ses condisciples en étant soutenu par certains ou contredit par d’autres.
Sa jeunesse
Le père d’Edgar Morin est commerçant. Sa mère meurt lorsqu’il n’a que dix ans. Le jeune garçon est élevé dans la religion juive séfarade. À 17 ans, il intègre le Parti frontaliste. Quatre ans plus tard, il parvient à obtenir sa licence en histoire, en géographie et en droit. La même année, c’est-à-dire en 1942, il intègre la Résistance communiste, puis dans le groupement de Michel Cailliau appelé le « Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et déportés ». L’année suivante, il est promu au titre de commandant des Forces françaises combattantes, puis lieutenant. C’est à cette même époque qu’il se fait surnommé Morin pour la première fois, pseudonyme qu’il usera par la suite pour signer ses ouvrages.
Son premier livre est publié en 1945 et s’intitule L’An zéro de l’Allemagne. Cet ouvrage lui permet de se faire remarquer des littéraires de l’époque, notamment de Maurice Thorez qui le convie à écrire dans le journal hebdomadaire Les lettres françaises.
Politique
Edgar Morin devient membre du Parti communiste français en 1941 mais le quittera finalement en 1951. À partir de 1955, il est l’un des personnages qui ont refusé de signer la « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». Il se met ainsi contre d’autres personnages importants comme André Breton, Jean-Paul Sartre ou encore Marguerite Duras.
La promotion culturelle
Edgar Morin est l’un des pionniers des recherches culturelles de la France. Il est l’un des premiers à avoir réalisé un essai d’ethnologie au sein de la société française contemporaine grâce à son ouvrage intitulé La Métamorphose de Plozevet paru en 1967.
À cette époque, il est également à l’origine de plusieurs groupements de recherches sur les communications : le « Centre d’études des communications de masse » s’intéresse, par exemple à la télévision et à la chanson. Il publie plusieurs articles sur le sujet dans la revue Communications.
Il tient une place importante dans la direction du Centre National de la Recherche Scientifique et grâce à ses travaux, il bénéficie également du titre de docteur honoris causa dans de nombreuses universités à travers le monde. Il préside, en plus l’Association pour la pensée complexe ou APC après l’avoir créée en 1997.
Toujours dans le domaine de la promotion culturelle, Edgar Morin fait partie des parrains de la Coordination française pour la Décennie pour la culture de paix et la non-violence. Dans cette même optique, il est un collaborateur accompli dans les fonds associatif Non-Violence XXI. Le thème de la non-violence et de la paix seront repris et débattus lors d’un débat auquel il participera en 2007.
En ce qui concerne l’économie, il collabore avec d’autres grandes personnalités telles que Michel Rocard et Stéphane Hessel pour mettre en place le Collectif Roosevelt 2012. Il s’agit d’un recueil de 15 propositions qui permettent de renforcer l’économie, le niveau social et de mettre en place une Europe démocratique.
Edgar Morin est aussi un grand défenseur de la nature en ayant créé un Tribunal moral pour juger des crimes contre la « nature et le futur de l’humanité ».
L’homme se fera remarquer le 2 juillet 2015 en ayant signé pour l’accueil d’Edward Snowden et de Julien Assange en France avec quelques personnalités de la télévision dont Vincent Cassel, Romain Duris, Ludivine Sagnier, Disiz ou encore Tahar Rahim.
Un documentaire en son honneur
L’homme est passionné du cinéma allemand depuis son adolescence. Il a d’ailleurs entrepris des études sur le sujet et a écrit plusieurs articles y afférent dans la revue La Nef. Il est le premier chroniqueur à parler du cinéma dans l’émission radio Le Masque et la Plume.
Pour raconter sa vie et son expérience, un documentaire intitulé Edgar Morin, chronique d’un regard est réalisé en 2014 par Olivier Bohler et Céline Gailleurd.
La Méthode, sa principale œuvre
L’œuvre la plus importante d’Edgar Morin s’intitule La Méthode. Il s’agit d’un assemblage de six volumes que certains qualifient souvent d’encyclopédie. Leurs titres sont les suivants :
- Le tome 1 : La Nature de la nature,
- Le tome 2 : La vie de la vie
- Le tome 3 : La connaissance de la connaissance
- Le tome 4 : La Méthode, Les idées
- Le tome 5 : L’humanité de l’humanité, L’Identité humaine
- Le tome 6 : L’Ethique
Ces quatre premiers tomes n’ont pas été rédigés dans l’ordre, leur lecture peut donc se faire de manière indépendante les unes des autres.