La source, qui vivait dans mes yeux, s’est tarie
Et qu’il n’en reste rien, pas même une parcelle,
Même les souvenirs heureux se sont enfuis.
Dis-lui que, plus jamais, lorsque tu le verras,
Mon cœur cadenassé bondit de ma poitrine,
Je ne le pleure plus et ne regrette pas
Ses belles mains racées, ni sa lèvre assassine.
Dis-lui que c’est fini, que je ne l’aime plus,
Dis-lui ce que tu veux, même si c’est mensonge,
Car je l’ai oublié, non, je ne l’attends plus,
Il ne vient plus hanter ni mes nuits, ni mes songes.
J’ai cassé le miroir où s’enlaçaient nos yeux
Et j’ai gommé les mots qui me parlaient de lui,
Dis-lui que j’ai jeté ses lettres dans le feu,
Même si c’est pas vrai, dis-le lui, je t’en prie !
Dis-lui, toi mon amie, tout ce que tu voudras !
Mais ne lui dis jamais les longues nuits sans fin,
Les sanglots étouffés, les regrets, le chagrin,
Dis-lui n’importe quoi, mais il faut qu’il te croie !
Cypora Sebagh