Deux soeurs pour un couvent
Deux chiennes pour un chat
Deux coeurs pour entamer
Une triste complainte
Qui assombrit l’été
Deux colonnes de part
Et d’autre de l’entrée
Deux aiguilles tordues
Pour étirer le temps
Qui n’en finit pas
De se plaindre
Deux lèvres entrouvertes
Invitant au baiser
Deux pieds pour courir
Deux ailes pour voler
Deux yeux pour t’observer
Dans la rivière en crue
Deux bras secourables
Qui se tendent vers toi
Compatissants mais incapables
De te tirer de là
Deux morts le même jour
Et deux cloches qui sonnent
Un glas lancinant
Et un soleil cynique
Et brûlant
Qui incendie la tour
Jacques Herman
2012