Le front à la lucarne
Il dénombre les arbres
Sombres de la forêt
Voisine mais se trompe
Sans cesse et recommence
Comme on égrène
Un chapelet
Des passants qui
Comme lui
Débordent de
Désoeuvrement
Le saluent souvent
D’un geste amical
Alors sans hésiter
Frémissant d’espérance
Et de curiosité
Il écarte les rideaux
Ouvre la fenêtre
Et troue le silence
Comment va le petit
Le maire est malade
A ce que l’on dit
Bien de gens sont partis
Aux Maldives ou ailleurs
C’est fou ce qu’il Fait froid
ce matin
Le temps se remplit
D’instants essentiels
Qui abrègent les heures
Mais ne signifient rien
Jacques Herman
2009