Du tronc fêlé d'un chêne noir
S'écoule une masse blanchâtre
Qui lui descend jusqu'au au pied
Et des fleurs rougeâtres
Minuscules
Etoilées
Rayonnantes comme des soleils
Le couronnent à la base
Pour une moitié d'abord
Et puis pour l'autre
La terre jusqu'alors
Si lourde
Se met aussitôt à trembler
Et le ciel vire au bleu violacé
Melchior vient de s'asseoir
A même le sol
Il griffonne quelques mots
Qui se refusent au papier
Et qui s'envolent
A mesure qu'ils sont posés
Puis planent là-haut
Comme des oiseaux
Dans le ciel chaud de l'été
© Jacques Herman – 2006