Je suis l’éternité qui vit dans tes prunelles,
Tes seins ont la douceur d’une ébauche d’azur,
Si ta bouche a la saveur des cerises mûres,
Ton cœur est resté pur, comme un vol d’hirondelle.
Et ta peau de velour tremble au cœur de la nuit,
Ton jardin lumineux meurt d’attente et d’ardeur,
Souvent, quand le couchant se teinte de splendeur,
Les larmes de tes yeux inondent l’infini.
Déesse, ô ma déesse, aux yeux charmeurs et tendres !
Il me faudra, demain, voir le soleil sans toi,
Je serai malheureux et l’écho de ta voix
Laissera dans mon âme comme un goût de cendre.
Et l’aube reviendra, emportant ma raison ;
Pourquoi tant de bonheur s’il fallait, qu’en retour,
Je perde tout espoir, en perdant ton amour,
Mettant mon âme en peine et mon cœur en prison ?